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Jeudi, les pompiers des Services d’incendie et de secours (Sdis) de l’Aude et des Pyrénées-Orientales ont participé à un stage interdépartemental pour former les spécialistes aux risques chimiques. La piscine municipale a été le cadre d’un exercice le matin tout comme le lycée L’Amandier l’après-midi. 

Il y avait de l’agitation, jeudi matin, aux abords de la piscine municipale. De l’agitation et, surtout, un bon nombre de pompiers affairés près du tennis dont certains vêtus de combinaisons de protection chimique. Pour autant, il n’y avait pas de quoi paniquer : « Il s’agit d’un exercice dans le cadre d’un stage interdépartemental des Services d’incendie et de secours (Sdis) de l’Aude et des Pyrénées-Orientales pour la formation des spécialistes en risques chimiques de niveau II », explique Cédric Chilard, chef de centre de Lézignan, et spécialiste en risques chimiques. Pendant une semaine, un groupe de soldats du feu a ainsi pris part à cette formation dans les P.-O., avant de se diriger vers l’Aude et Lézignan où deux exercices pratiques les attendaient. 

Un strict protocole

Tous les moyens nécessaires ont été mis en œuvre pour cet exercice. A.C.

Le premier à la piscine, donc, où une fuite d’un produit chimique dans la machinerie avait été simulée. Suivant le scénario, en étroite collaboration avec la police municipale, 60 enfants devaient être évacués avant que n’interviennent les spécialistes des risques chimiques sous le regard des capitaines Becker (état-major du Sdis 11), Martin (Sdis 66), du lieutenant Bergat (Sdis 66) et sous la direction des commandants Bolte (Sdis 11) et Sizorn (66), conseillers techniques. Mise en place des premières mesures conservatoires, appel à l’équipe spécialisée, repérage par drone, installation d’un sas dans le cadre d’un strict protocole où chacun sait ce qu’il à faire, identification du produit… Autant d’étapes pour arriver à la résolution de la fuite. « Nous en avons profité pour mettre en situation le chef de groupe du secteur, le lieutenant Mornat, ainsi que le personnel de garde du centre de secours », souligne Cédric Chilard.

Un exercice d’évacuation en réel, c’est mieux

L’après-midi, l’exercice était tout autre. Il s’agissait, cette fois, d’intervenir au lycée L’Amandier ou le professeur de sciences venait de découvrir un produit chimique au comportement suspect et susceptible de devenir explosif. Après une évacuation réelle des 370 élèves menée dans le calme et l’efficacité par le personnel de l’établissement, les spécialistes ont pu intervenir à leur tour. « Quand on peut faire un exercice d’évacuation en réel et en partenariat, c’est toujours mieux », soulignait Nathalie Bort, directrice de L’Amandier. L’occasion pour elle d’expliquer la démarche aux collégiens et lycéens : « Ce sont tout simplement des situations auxquelles nous pouvons être confrontés : il faut donc s’y préparer ». 

Après l’évacuation des élèves de L’Amandier, les pompiers repèrent les lieux. A.C.

Un contexte que Cédric Chilard a connu, il y a quelques années. C’était en janvier 2018, à la piscine municipale de Grazailles, à Carcassonne, quand de l’acide chlorhydrique avait été versé par erreur dans le réservoir de l’eau de javel, provoquant de forts dégagements de gaz toxiques de chlore. Quelque 23 personnes avaient dû être prises en charge par les secours : ce qui nécessite, on s’en doute, une préparation des plus optimales. 

L’Indépendant

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